Jeudi soir, aux alentours de 19h30, cinq drones ont été repérés au-dessus de la base sous-marine de l'île Longue, située près de Brest. Ce site stratégique abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) français et revêt une importance majeure pour la dissuasion nucléaire du pays.
Suite à cette intrusion, le parquet militaire de Rennes a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire, selon des sources de la préfecture maritime de l'Atlantique. Toutefois, le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle a rassuré en précisant que les infrastructures sensibles n'avaient pas été menacées.
La gendarmerie a mis en place des mesures de sécurité renforcées, incluant un dispositif de lutte contre les drones, et a indiqué que plusieurs tirs antidrones ont été effectués par le bataillon de fusiliers marins chargé de la protection de la base. Cela fait écho à l'augmentation des incidents similaires dans la région, qui a vu d'autres survols de drones au cours des dernières semaines, notamment un cas signalé dans la nuit du 17 au 18 novembre au-dessus de la presqu'île de Crozon, comme l'indiquent des rapports de Le Monde.
Le cadre lunaire particulièrement clair de jeudi, dû à une superlune, a pu favoriser cette activité aérienne. D'autres incidents de survols de drones ont été rapportés récemment autour de zones militaires et d'aéroports en Europe, suscitant des préoccupations croissantes, et certains experts attribuent ces comportements à une éventuelle implication étrangère, notamment de la part de Moscou.
En tant que bastion de la dissuasion nucléaire, l'île Longue est surveillée par un contingent de 120 gendarmes maritimes, travaillant en étroite coordination avec les fusiliers marins. Ce rôle de surveillance et de protection est d'une importance capitale pour la sécurité nationale. La multiplication des incidents de drones souligne la nécessité d'une vigilance accrue dans un contexte mondial incertain.







