Le procureur adjoint de la Cour pénale internationale (CPI), Mame Mandiaye Niang, a récemment critiqué les sanctions américaines visant les hauts responsables de l'institution. Dans une déclaration à l'Agence France-Presse, il a souligné l'illégitimité de ces sanctions, qui pêchent par leur manque de fondement juridique. Il a précisé : « On peut ne pas être d’accord avec ce qu’on fait, et ça arrive tout le temps. Mais même si on contrarie, on ne devrait jamais nous mettre sur la même liste que des terroristes ou des trafiquants de drogue. »
Ces mesures ont été imposées par l’administration Trump en raison de ce qu’elle considère comme des actions illégitimes de la CPI, notamment concernant des enquêtes sur des crimes de guerre présumés commis par Israël. Les mandats d'arrêt visant des dirigeants israéliens, notamment le Premier ministre Benyamin Netanyahou, sont au cœur de cette controverse.
Niang a insisté sur l'importance de la CPI en tant qu'organe judiciaire international, précisant que ces sanctions visent à saper ses efforts pour rendre justice aux victimes de conflits armés. Les experts en droit international de l’Université de Paris ont soutenu que de telles mesures politiques peuvent nuire à la crédibilité des institutions judiciaires et entraver l'accès à la justice pour les personnes dans le besoin.
En France, des voix se sont également élevées pour défendre l'indépendance de la CPI. Les défenseurs des droits de l'homme affirment que ces sanctions doivent être abolies afin de ne pas compromettre le travail crucial de la cour. Selon l'organisation Human Rights Watch, « les sanctions ne devraient pas pénaliser les institutions qui œuvrent pour la justice et la responsabilité ». Cette situation soulève un débat plus large sur l'indépendance des organisations internationales et leur capacité à agir sans ingérence politique.







