Des manifestations d'une ampleur sans précédent secouent la Bulgarie, poussant le gouvernement à mettre un terme à son projet de budget 2026. Ce mouvement de contestation, qui a vu défiler des milliers de citoyens dans les rues, est largement alimenté par des accusations de corruption à l'encontre des autorités.
Depuis deux semaines, la population exprime son mécontentement non pas tant pour les mesures d'austérité, mais plutôt en raison d'une augmentation des impôts destinée à financer des dépenses gouvernementales jugées non prioritaires. "Les gens veulent que leur argent soit utilisé de manière transparente et efficace, pas pour alimenter une économie en proie à la corruption", explique Anton Markov, un économiste local.
Les manifestants craignent que ces nouvelles mesures ne fassent qu'accentuer les inégalités et favoriser les pratiques de favoritisme. "Le gouvernement doit comprendre que les citoyens n'acceptent plus la manière dont les ressources sont gérées. L'heure des changements a sonné", déclare Iliana Georgieva, porte-parole d'un mouvement de jeunesse qui participe aux manifestations.
Ce climat d'agitation politique fait écho aux préoccupations d'experts, comme le professeur Assen Slim de l'Institut national des langues et civilisations orientales, qui souligne : "À l'intérieur de l'économie bulgare, des pratiques de rente continuent d'exister, et la population en a assez de voir ses droits bafoués." (source: Le Monde)
Face à cette crise de confiance, le gouvernement a dû agir rapidement pour éviter une escalade des tensions. Le retrait du budget marque un moment charnière pour la Bulgarie, un pays qui tente de naviguer à travers un paysage politique complexe tout en répondant aux attentes d'un peuple émergent. Les prochaines semaines s'annoncent cruciales pour le destin politique de la Bulgarie.







