Dans une intervention récente sur France 2, Édouard Geffray, le ministre de l'Éducation nationale, a affirmé son engagement envers l'égalité des chances pour tous les élèves, indépendamment de leur établissement scolaire. Alors que la question de la qualité de l'éducation est plus que jamais d'actualité, Geffray a exposé un plan ambitieux pour lutter contre la grande difficulté scolaire, ciblant spécifiquement les collèges les plus en difficulté.
Lors de cet entretien, le ministre a reconnu la délicate situation budgétaire face à la suppression de 4 000 postes, conséquence d'une baisse démographique. Il a cependant assuré que le budget total du ministère demeure positif, avec une augmentation de 200 millions d'euros. Selon lui, ces suppressions de postes s'inscrivent dans un cadre réflexif sur l'évolution démographique et l'accompagnement nécessaire des enseignants.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 15 % des collèges en France ont plus de 40 % d'élèves éprouvant des difficultés en français et en mathématiques. "Je ne peux pas accepter qu'un élève ait des chances inégales d'obtenir son brevet en fonction de son collège", a souligné Geffray, insistant sur l'urgence de remédier à cette situation.
Pour traiter cette question, Geffray a annoncé des mesures sur-mesure pour chaque collège. Cela impliquera de renforcer la formation des équipes éducatives et de répondre aux besoins spécifiques des établissements. Une approche globale sera adoptée, prenant en compte le bien-être des élèves, notamment à travers des initiatives autour de la nutrition.
Des experts en éducation, tels que le sociologue Pierre Merle, ont salué cette approche, qualifiant cette initiative de "révolutionnaire". Merle note : "C'est essentiel de ne pas se limiter à des notions territoriales, mais d'aborder le problème depuis la racine, en tenant compte de la réalité scolaire sur le terrain".
Cette réforme, prévue pour débuter en janvier, aura des implications profondes sur le paysage éducatif. Les collèges auront jusqu'à juin pour élaborer des plans d’action adaptés. Le ministre a également révélé que le travail entrepris pourrait transformer de manière significative la dynamique dans ces établissements d'ici la rentrée 2026, offrant une nouvelle chance aux élèves issus de milieux défavorisés.
À l’heure où l’éducation est mise à l’épreuve sous de multiples angles, cette relance de l'inclusion et de l'accompagnement social est une nécessaire bouffée d'air frais pour le système éducatif français. Comme l'affirme le quotidien "Le Monde", "ces mesures doivent se traduire par des résultats concrets pour les élèves, qui méritent un maximum d’écoute et de soutien".







