À l'approche des fêtes de fin d'année, le monde de la livraison est plus que jamais sollicité, mais derrière l'image festive se cache une réalité bien plus dure pour les livreurs. Ces travailleurs, souvent méconnus, enchaînent des journées exténuantes pour répondre à des volumes de commandes toujours plus élevés.
Des journées à rallonge
Pour faire face à cette demande croissante, de nombreux livreurs, sous-traitants de grandes entreprises, se retrouvent à travailler bien au-delà des horaires légaux. Selon un témoignage d'un ancien chauffeur recueilli par TF1, les objectifs de livraison passent rapidement de 120 à 200 colis par jour. Cette augmentation des volumes n'est pas sans conséquence : "Il m'est déjà arrivé de m'assoupir au volant", a-t-il avoué. Cette nouvelle cadencée peut avoir des conséquences dramatiques, comme le rappelle un rapport de la Humanité.
La pression du rendement
Les modalités de rémunération exacerbent cette situation. Souvent, les livreurs sont payés au colis livré plutôt qu'à l'heure travaillée, ce qui les pousse à renoncer à leurs pauses. Ce rythme infernal peut parfois les mener à des pratiques alarmantes, comme uriner dans des bouteilles pour éviter des interruptions jugées inutiles.
Les conséquences de ce mode de fonctionnement sont lourdes. Des médecins alertent sur les dangers de cette profession, qui expose les livreurs à un stress intense et à des troubles de santé physique et mentale. Il est essentiel que les entreprises prennent conscience de ces réalités pour garantir des conditions de travail décentes à ceux qui rendent possibles les fêtes de fin d'année.







