Francis Marmande, figure emblématique du jazz et chroniqueur respecté pour Le Monde, est décédé jeudi dernier, emporté par un cancer à l'âge de 80 ans, comme l'a rapporté le quotidien. Sa carrière, qui s'étendait sur plusieurs décennies, a profondément marqué le paysage musical français.
Originaire de Bayonne, où il est né le 10 janvier 1945, Marmande a quitté sa ville natale pour Paris dans les années 1960. Ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, il s'est distingué par son agrégation de lettres modernes et son doctorat sur Georges Bataille. À partir de 1977, ses contributions à Le Monde ont établi son statut de référence en matière de critiques de jazz, où il a non seulement documenté l'actualité du genre, mais a aussi enrichi la discussion autour de l'art du jazz, évoquant des artistes tels que John Coltrane et Duke Ellington.
Au-delà du jazz, Francis Marmande était également passionné par la tauromachie, souverainement engagé dans la critique taurine à Le Monde jusqu'en 2010. « La nouvelle de son décès est rude pour Le Monde », a exprimé la rédaction, soulignant l'impact de sa perte.
Il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a enseigné la littérature moderne à l'université Lyon-II, puis à Paris-VII Denis-Diderot jusqu'à sa retraite en 2011. Marmande, qui était également contrebassiste, a suivi le monde du jazz à la fois en tant que journaliste et amateur, ce qui lui a permis d'apporter un œil averti et passionné sur la scène musicale.
En parallèle, il a œuvré en tant que dessinateur, illustrant la page de sommaire de Jazz Magazine et réalisant des couvertures d'œuvres d'auteurs prestigieux tels que Georges Perec ou Jean-Paul Sartre. Son exactitude et sa sensibilité artistique ont remporté l'admiration de nombreux confrères.
Son décès laissera un vide indéniable dans le monde du jazz et de la critique littéraire. De nombreux amis et collègues, comme le célèbre musicien Didier Levallet, ont réagi à la nouvelle, affirmant que Marmande était « un phare pour tous ceux qui aiment le jazz et la culture ». En mémoire de cet homme de lettres et de jazz, les hommages affluent de la communauté musicale et littéraire française.







