Les derniers rapports révèlent une émigration britannique alarmante, avec plus de 257 000 citoyens ayant quitté le pays en 2024, un chiffre bien supérieur aux prévisions antérieures. Ces données, fournies par l'Office for National Statistics (ONS), montrent que près de 650 000 Britanniques ont pris cette décision entre 2021 et 2024, soulevant des questions sur les véritables motivations derrière cette tendance croissante.

En analysant les statistiques récentes, The Times a souligné que les chiffres de l'émigration ont été systématiquement sous-évalués au fil des années. L'étude indique également que l'immigration nette, soit le nombre de personnes entrant dans le pays moins celles le quittant, a été sous-estimée de 20 %, ce qui souligne une déconnexion entre les chiffres et la réalité.

Avec la montée de l'émigration, une tendance inquiétante se dessine : beaucoup d'expatriés pourraient fuir les récentes mesures fiscales mises en place par le gouvernement travailliste. Selon BBC, le Premier ministre Keir Starmer a annoncé des programmes d'interdiction du recrutement d'aides-soignants étrangers et une augmentation des frais pour les entreprises qui embauchent à l'international.

Une émigration motivée par des enjeux fiscaux ?

La montée de l'exode britannique s'explique par divers facteurs, mais les experts s'interrogent sur la relation entre ces départs et l'augmentation des impôts. The Telegraph souligne que de nombreux Britanniques raisonnent leur départ en vue des hausses fiscales imminentes, notamment celles proposées par la chancelière de l'Échiquier, Rachel Reeve.

Des professions telles que médecins et enseignants, attirés par des offres plus alléchantes en Australie et Nouvelle-Zélande, contribuent à cette expatriation, même si le nombre de ces départs reste encore limité. Comme le note The Times, “les raisons de cette migration sont âprement débattues.”

Les réformes fiscales, en particulier la fin du statut fiscal des non domiciliés, pourraient avoir poussé plus de 11 300 millionnaires à quitter Londres. Une situation qui demeure modeste par rapport aux 257 000 émigrés recensés, mais qui illustre les pressions exercées sur les contribuables les plus riches.

La situation devient d'autant plus opaque, selon Ben Brindle, de l'Observatoire des migrations, qui souligne le manque de données précises sur les motivations des expatriés. “Nous avons uniquement les chiffres fournis par l'ONS, sans explications approfondies,” conclut-il.