Le tribunal judiciaire de Marseille est secoué par un scandale sans précédent, marquant la première mise en examen depuis la création de la cellule anticorruption du parquet en octobre. Deux adjointes administratives sont accusées d'avoir exploité leurs accès à des fichiers sensibles pour transmettre des informations à des membres d'un groupe criminel, la DZ mafia.
L'une des agentes, âgée de 26 ans, aurait consulté des documents classifiés à plusieurs reprises entre janvier 2023 et juillet 2025, puis transmis ces informations à son compagnon impliqué dans des affaires de trafic de drogue. Cette affaire a des répercussions inquiétantes sur la confiance du public envers la justice. Un expert en criminologie, interrogé par Franceinfo, souligne que "de tels incidents peuvent entamer la crédibilité du système judiciaire".
La seconde agente, âgée de 24 ans, est suspectée d'avoir accédé à des fichiers en rapport avec des affaires d'assassinat et d'avoir partagé secrètement des informations avec son ancien partenaire, considéré comme proche de la DZ mafia. Pour obtenir ces informations, elle aurait reçu des compensations financières ainsi que des cadeaux, un fait qui soulève de sérieuses interrogations sur l'intégrité des employés publics.
La cellule anticorruption a été créée pour combattre ce type de corruption de "basse intensité" qui sévit actuellement dans les institutions judiciaires, comme l'a rapporté le Monde. En réponse à ces agissements, les autorités ont mis en place un contrôle judiciaire strict à l'encontre des agents impliqués, leur interdisant tout accès aux fichiers sensibles.
Un proche de la DZ mafia, qui a également été mis en examen pour corruption active, s'est vu confier des accusations graves, illustrant l'ampleur des dysfonctionnements au sein des institutions. Cette affaire met en lumière des lacunes dans la responsabilité et la surveillance des actions des employés, comme l'a révélé un rapport récent de Libération.
Alors que l'enquête se poursuivra, ces événements témoignent d'une nécessité cruciale pour les institutions d'implémenter des mesures de sécurité robustes afin de prévenir toute forme de collusion avec le crime organisé et restaurer la confiance du public dans la justice.







