L'Argentine entre dans une nouvelle ère budgétaire avec l'adoption du budget 2026, marquant un tournant significatif sous la présidence de Javier Milei. Le 26 décembre, le Sénat a approuvé ce budget tant attendu, qui a été voté par 46 voix pour, 25 contre et une abstention, après une intense journée de débats.
Javier Milei, dont le gouvernement a jusque-là fonctionné selon des budgets reconduits, a obtenu ce vote crucial après avoir consolidé son soutien lors des récentes élections législatives de mi-mandat. Faute d'une majorité claire au Parlement, il avait fait face à des contraintes budgétaires qui ont affecté divers services publics.
Une austérité jugée nécessaire
Depuis son élection, Milei a mis en place des mesures d'austérité sévères, entraînant une baisse significative de l'inflation, passée de plus de 200 % fin 2023 à 31 % actuellement, malgré une récession prévue pour 2024 et des pertes massives d'emplois. Comme l'a noté le sénateur Ezequiel Atauche, membre du parti présidentiel, « nous devons mettre de l'ordre dans nos comptes », soulignant l'engagement du gouvernement à équilibrer les finances publiques.
Un budget controversé
Le budget approuvé vise une inflation de 10,1 % et une croissance du PIB de 5 % pour l'année à venir. Cependant, il suscite des inquiétudes, notamment en ce qui concerne l'éducation, la science et la défense, avec l'élimination des planchers de financement qui a été vivement critiquée par des sénateurs d'opposition. « Quand vous irez vous coucher ce soir, dites à vos enfants: +Je suis content parce que j'ai détruit le système éducatif+ », a déclaré José Mayans, dénonçant les répercussions potentielles sur les jeunes générations.
Ce débat autour du budget s’inscrit dans un contexte plus large de réformes que Milei envisage, notamment dans le domaine du travail, une mesure qui pourrait rencontrer une résistance significative et engendrer des mobilisations populaires.
La nouvelle orientation du budget suscite également des réactions diversifiées au sein de la population. Pour البعض, cette austérité est essentielle pour redresser une économie déséquilibrée; pour d'autres, elle représente une menace pour le bien-être social. En parallèle, l’Argentine reste sous surveillance étroite du FMI, qui conditionne son soutien financier à la mise en œuvre de ces réformes strictes.







