Les agriculteurs avaient prévu d'intensifier leur mobilisation ce samedi matin en Occitanie, faisant face à la gestion controversée du gouvernement concernant la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui touche les bovins. Des blocages ont été signalés sur plusieurs axes, notamment l'A75 dans la Lozère et à Sévérac d'Aveyron, ainsi que l'A64 à Carbonne et la RN88 près de Rodez.
Après plusieurs jours de tension, les agriculteurs ont exprimé leur mécontentement en déversant de la paille et des déchets devant la préfecture du Gers, dénonçant l'abattage systématique des troupeaux au moindre cas de DNC. Vincent Arbusti, porte-parole de la Coordination rurale (CR) du Gers, a déclaré : "Les fêtes de Noël sont passées, et nous sommes déterminés à continuer notre lutte en ce début d'année."
Sur l'A75, un rassemblement a permis de bloquer près de 100 km de circulation, renforçant les actions entreprises dans la région. Eloi Nespoulous, coprésident de la CR de l'Aveyron a cité leur stratégie : "Nous nous sommes unis pour bloquer la portion restante entre les deux zones déjà fermées."
En Nouvelle-Aquitaine, certaines barricades ont été levées, mais des agriculteurs annoncent leur intention de "reprendre plus fort" dès janvier. La CR girondine, tout en remerciant les participants, a exprimé son ras-le-bol face au silence du gouvernement, soulignant un sentiment d'abandon.
Le gouvernement, pour contenir la propagation de la DNC, mise actuellement sur trois stratégies : l'abattage des animaux infectés, la vaccination et la restriction des mouvements. Cependant, cette approche a suscité des critiques. Bérengère Couillard, vétérinaire, a déclaré : "L'abattage systématique est une solution trop radicale et écrase des exploitations entières sans évaluation appropriée."
Ce mouvement de révolte est représentatif d'une partie significative du monde agricole, avec la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qui remettent en question cette stratégie de gestion. Alors que l’épidémie de DNC se propage depuis l’été dernier en Savoie, beaucoup s'interrogent sur la réponse adéquate des autorités et la viabilité de la méthode choisie pour lutter contre la maladie.







