En 2026, l'Allemagne s'apprête à franchir une étape majeure dans sa politique économique en émettant près de 512 milliards d'euros de dette, une décision révélée récemment par l'Agence fédérale des finances. Ce montant colossale comprend 318 milliards d'euros prévus sur le marché des capitaux et 176 milliards d'euros sur le marché monétaire, l'objectif étant de relancer une croissance stagnante qui a préoccupé le pays ces dernières années.
Le gouvernement dirigé par Friedrich Merz souhaitera aussi faire appel à plusieurs types d'obligations, y compris des obligations syndiquées et des obligations vertes, pour attirer les investisseurs et soutenir ses initiatives environnementales. La confirmation détaillée de ces plans d'émission sera attendue en mars 2026, marquant un moment déterminant pour l'économie allemande.
Face à cette ambitieuse démarche, la France a également annoncé que son endettement atteindra un record de 310 milliards d'euros pour l'année prochaine, selon l'Agence France Trésor. Avec un ratio de dette publique de 114% du PIB, la France se compare à une Allemagne qui, avec seulement 63%, mise sur une stratégie de modernisation et de développement durable pour stimuler sa croissance.
Les changements réglementaires récents, qui ont assoupli les strictes restrictions d'endettement inscrites dans la constitution allemande, permettent désormais au gouvernement d'injecter des fonds dans des secteurs critiques, notamment les infrastructures et la défense. Reinhard Bütikofer, un économiste de renom, a déclaré : 'Ces investissements sont impératifs pour garantir la compétitivité de notre économie à long terme'.
Pour compléter cette stratégie, le gouvernement projettera la mise en place d'un 'Fonds pour l'Allemagne' qui vise à générer jusqu'à 130 milliards d'euros d'investissements privés, marquant ainsi un tournant vers un modèle économique plus dynamique et résilient.
Les prévisions de croissance pour l'année 2026 prévoient un léger rebond, avec une estimation à 0,9%, renforcée par des journées de travail supplémentaires qui viendront compenser la stagnation de 2025. Cette dynamique pourrait enfin ouvrir la voie à une relance tant attendue dans une des principales économies de la zone euro. Selon l'Institut économique allemand, ces mesures devraient non seulement relancer la croissance, mais aussi redynamiser le marché du travail.







