À la suite d'une investigation menée par Radio France, il a été mis en lumière que le chantier de l'autoroute A69, qui relie Verfeil à Castres, a dépassé son emprise de près de 40 hectares. Cette surface, équivalente à celle d'un kilomètre sur 400 mètres, ne figure pas dans le dossier d'autorisation environnementale. Les associations de protection de la nature dénoncent également un bitumage illégal de zones sensibles.
Dans un communiqué publié le 2 décembre, les préfets du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont formellement constaté ces dépassements. Ils ont exigé que le concessionnaire, Atosca, fournisse des explications détaillées concernant l'ampleur des emprises utilisées, ainsi que les motifs de ces ajustements. Atosca, de son côté, justifie ces écarts en affirmant qu'il est courant de réaliser des adaptations sur des chantiers de grande envergure. Cependant, les autorités rappellent que toute modification doit être signalée à l'administration pour garantir le respect des normes environnementales.
Les autorités ont accordé à Atosca jusqu'au 8 décembre pour présenter une réponse exhaustive incluant la taille des dépassements, les raisons, ainsi que les actions de compensation envisagées. Si des manquements sont détectés, l'État pourrait décider d'imposer des compensations supplémentaires en faveur de la protection de l'environnement.
Le 11 décembre, la cour administrative d'appel de Toulouse examinera à nouveau la conformité des autorisations environnementales délivrées en 2023, qui avaient déjà été annulées en février. Ce revirement juridique a permis la reprise temporaire des travaux, interrompus à plusieurs reprises auparavant. Selon les déclarations récentes du ministre des Transports, un calendrier de mise en service de l'A69 est toujours envisagé pour octobre 2026.







