Les vacances d'été sont désormais derrière nous, et Esteban Battaglia, un ancien élève du lycée privé Sainte-Marie Bastide à Bordeaux, ne peut oublier le sentiment d'injustice qu'il a ressenti. Avec une mention très bien au baccalauréat, il espérait intégrer des Instituts d'études politiques (IEP) ou des licences en Sciences politiques. Malheureusement, ses souhaits ont été rejetés par la plateforme nationale d'orientation, Parcoursup.
Ce revers l'a poussé à explorer les rouages de cette plateforme mise en place en 2018, et à fonder un collectif appelé Parcoursupprimés en novembre dernier. "Je veux créer un groupe qui puisse mettre en lumière les dérives du système Parcoursup," déclare ce jeune Girondin de 17 ans. En fin de compte, il a choisi de poursuivre des études en licence de sciences sociales à Foix.
Sa démarche résonne avec une consultation citoyenne lancée par l'Assemblée nationale, où les citoyens peuvent partager leurs expériences avec le système Parcoursup. La mission, ouverte jusqu'au 11 janvier, vise à comprendre les difficultés rencontrées par les étudiants. Parcoursup ouvrira de nouveau ses portes le 17 décembre.
Les avis sur cette plateforme sont partagés. Des experts comme Jean-François Fiorentino, professeur à l'Université de Bordeaux, soulignent que "la sélection basée uniquement sur des critères académiques peut souvent conduire à des injustices, surtout pour les étudiants issus de milieux moins favorisés". Par ailleurs, d'autres voix critiquent le manque de transparence et d'égalité des chances au sein de ce système.
Esteban cherche à collecter des témoignages pour renforcer son mouvement et plaider pour des modifications au sein de Parcoursup. En tant que jeune citoyen engagé, son action reflète des préoccupations plus larges au sein de la société française, soulevant des questions essentielles sur l'égalité d'accès à l'éducation supérieure.







