Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a réaffirmé mardi que Washington ne comptait pas ralentir ses frappes contre les navires liés au narcotrafic, tout en reconnaissant que la légalité de ces opérations était mise en question par divers experts.
Depuis l'administration Trump, les États-Unis sont sous le feu des critiques pour leurs frappes en mer, notamment dans les Caraïbes et le Pacifique. Une opération controversée récente a vu des forces américaines tirer à plusieurs reprises sur un navire qui avait déjà été attaqué, entraînant la mort de survivants (Washington Post).
Lors d'un conseil des ministres, Hegseth a déclaré : "Nous ne faisons que commencer à cibler les embarcations liées au narcotrafic. Il est vrai que nous avons rencontré quelques difficultés à localiser ces navires ces derniers temps."
La double frappe en question a coûté la vie à onze individus, et la polémique a pris de l'ampleur suite à la révélation que deux survivants du premier assaut, cling's désespérément à leur bateau en flammes, ont également été abattus, une décision défendue par Hegseth comme nécessaire pour neutraliser la menace.
À ce sujet, Hegseth a été cité disant : "Je n’ai pas vu de survivants, car l’embarcation était en feu". Bien qu'il ait assisté à la première frappe, il a précisé ne pas avoir été là lors de l'élaboration de la décision pour la seconde attaque.
Initialement, la Maison Blanche avait nié l'existence de cette seconde frappe avant de la confirmer. Elle a justifié l'action comme étant "la bonne décision" pour éradiquer un danger imminent.
Par ailleurs, la porte-parole du Pentagone a affirmé que ces frappes respectaient la législation nationale et internationale. Pourtant, des organisations comme l'ONU, représentée par le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk, ont exprimé des inquiétudes quant à d'éventuelles exécutions extrajudiciaires, parlant d'"indices solides" à cet égard.
Depuis un renforcement significatif de sa présence militaire en mer des Caraïbes cet été, les États-Unis ont mené plus de vingt frappes contre des embarcations présumées liées au narcotrafic, éliminant au moins 83 personnes sans preuves tangibles de leur implication, souligne l'(Le Monde).
Des experts estiment que cette escalade militaire pourrait avoir des répercussions non seulement sur la géopolitique régionale, mais aussi sur les relations des États-Unis avec les pays d'Amérique latine, notamment le Venezuela, que Washington accuse de diriger un cartel de drogue.







